Mieux vivre Obernai

Les fusions se suivent et ne se ressemblent pas. Celle proposée ce soir s’inscrit dans un contexte favorable et nous en approuvons le principe.

Cependant, nous souhaitons formuler quelques remarques.

La première appelle un rectificatif du rapport de présentation quant à la phrase : « accueil des enfants de moins de 3 ans limité à 10 élèves ». Il nous semble qu'il conviendrait d'écrire « accueil des enfants de moins de 2 ans et 9 mois » puisque tous les enfants atteignant l'âge de 3 ans au cours de l'année civile considérée peuvent être inscrits à la rentrée de septembre.

La seconde observation est un regret puisque le nombre d'enfants de 2 ans accueillis sera limité à 10.

Ceci est d’autant plus regrettable, car, c’est bien dans ce secteur de notre ville que l’accueil des tous petits trouve toute sa pertinence et sa justification. L’école dès deux ans peut s’avérer être un formidable vecteur d’intégration et d’apprentissage de la langue.

Enfin, nous terminerons cette intervention par l'expression d'une inquiétude : en 10 ans, nos écoles maternelles ont perdu plus de 20% de leurs effectifs passant ainsi de 475 enfants à 373. Nous pensons qu'il s'agit là d'un problème directement lié à la politique d'urbanisme : un parc locatif limité et un foncier trop cher n'incitent pas les familles et jeunes ménages à s'installer à Obernai.

 Fait rarissime à Obernai, ce mercredi 7 avril : suite à l'appel du mouvement de grève nationale, la crèche-halte garderie était fermée ce jour-là.

De nombreux parents ont apporté leur soutien aux professionnels de la petite enfance. Nous leur apportons le nôtre.

Voici le communiqué du groupe Mieux vivre Obernai envoyé aux DNA d'Obernai:

Le groupe Mieux Vivre Obernai est solidaire du mouvement de grève des agents de la crèche municipale d'Obernai qui s'opposent au projet de décret gouvernemental visant à réduire le taux d'encadrement des enfants.
Par ailleurs le groupe Mieux Vivre Obernai se déclare également très préoccupé par les conséquences d'un tel décret au niveau local, car la municipalité a toujours montré qu'elle appliquait de manière zélée les directives gouvernementales (fermeture de la maternité, suppressions de classes).
Notre groupe demande à la municipalité de renoncer à appliquer les dispositions de ce décret afin de ne pas pénaliser les agents et de maintenir la qualité de l'encadrement des enfants.

Depuis le début de notre mandat, nous nous prononçons pour l'introduction de plus de justice sociale dans l'accès aux services proposés par la ville d'Obernai.

Pour notre groupe, chacun doit pouvoir contribuer au financement de ces services à hauteur de ses moyens. Car il s'agit de penser la ville pour ses habitants et d'associer une vision solidaire à des services modernes et adaptés aux besoins de la population.

Cette volonté s'inscrit concrètement et en particulier dans l'application du coefficient social dans les tarifs du périscolaire. Nos interventions en conseils et commissions, nos rencontres avec les élus en charge du dossier se sont heurtées à un refus catégorique et incompréhensible.

Ces mêmes élus nous opposent des contraintes techniques insurmontables (le Centre socio-culturel Arthur-Rimbaud et la crèche ont pourtant su les surmonter !) ou encore administratives : les bas revenus étant allocataires de la Caisse d'allocations familiales (CAF), il n'est donc pas nécessaire d'appliquer le quotient familial !

Ceci est est complètement faux et absurde. Car il faut rappeler ici que la CAF subventionne le service périscolaire à travers le contrat « enfance et jeunesse » et qu'elle incite vivement les collectivités qu'elle subventionne à proposer des tarifs en fonction des revenus. Un des objectifs du contrat est en effet : « une politique tarifaire accessible aux enfants des familles les plus modestes ».

Autant dire qu'en refusant d'appliquer le quotient familial et en proposant des tarifs élevés (près de 8€ pour la pause déjeuner contre 3,60€ actuellement au collège Europe), la communauté de communes du pays de Sainte-Odile ne respecte pas son contrat.

Dernier argument avancé : «la différence n'apporte pas grand chose». Rappelons que ce sont les collectivités qui définissent et votent les tarifs et que chacun met l'ambition et donc les moyens qu'il veut dans sa politique de l'enfance.

Dans le même temps, la catégorie « Demandeurs d'emplois » bénéficiant de tarif réduit à la médiathèque disparaît lors de la révision des tarifs en 2009. Nous nous inquiétons aussi de la stagnation de la subvention de la ville au Centre communal d'action sociale (CCAS) à un moment où la crise est la plus vive sur notre territoire avec 517 chômeurs sur Obernai.

Le 25 janvier, lors de son dernier conseil municipal, la ville de Strasbourg a annoncé avoir lancé une concertation sur les tarifs des services publics de la collectivité à l'issue de laquelle les prix de l'eau, des transports ou des cantines scolaires par exemple pourraient être ajustés en fonction des revenus des usagers.

Notre groupe apprécie tant les moyens (la concertation) que la finalité de cette initiative strasbourgeoise car le rayonnement d'une ville dépend aussi de son excellence sociale.

Catherine Soulé-Sandic

Vous nous demandez de nous prononcer sur la révision des frais d'études surveillées au groupe scolaire Europe. Nous approuvons bien sûr la simplification de la tarification d'un service très apprécié par les familles.

Cependant nous regrettons que cette délibération n'ait pas fait l'objet d'un examen préalable de la commission permanente de l'enseignement et de la vie scolaire. En effet, si l'impact budgétaire est réel, l'impact pédagogique de ce service l'est tout autant. Nous souhaitons que cette procédure soit généralisée à l'avenir à toute délibération qui revêt un caractère éducatif.

Cet examen préalable n'ayant pas eu lieu, je me permets de vous interroger sur l'articulation de ce service avec le futur périscolaire Europe à la rentrée 2010/2011.

Car il existe des différences importantes entre les deux services. En effet, dans les structures périscolaires existantes, des animateurs accompagnent les enfants dans la réalisation des devoirs les lundi et jeudi, les devoirs du mardi et du vendredi étant laissés à la charge des parents.

Alors qu'au sein du groupe Europe, les élèves bénéficient d’une aide au devoir assurée par les professeurs des écoles et ceci du lundi au vendredi. Les enfants quittent l'étude surveillée en ayant terminé leurs travaux. Pour ceux qui ont rencontré une difficulté dans la leçon du jour, ils trouvent l’occasion d’une nouvelle explication par un professionnel. Dans le contexte actuel où dans la majorité des familles les deux parents travaillent, cette prestation très qualitative assurée par les professeurs des écoles trouve toute sa légitimité. Il en va de même pour les familles qui rencontrent des difficultés dans le suivi de la scolarité de leur(s) enfant(s).

Aussi je m'interroge sur la façon dont cette prestation utile aux enfants et aux parents va s'articuler et /ou s'intégrer à la rentrée prochaine à l'ouverture du périscolaire du groupe scolaire Europe.